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Utopia, dystopia ou datatopia ?

Le discours ambiant sur le digital semble arriver à un point d’inflexion. Après un enthousiasme alimenté par les succès économiques de certaines start-up, le confort apporté à chacun de nous par de nouveaux services, l’attrait de la nouveauté… les inquiétudes émergent en se cristallisant notamment autour des problèmes de cyber-sécurité ou de la menace qu’exerce l’IA sur nos emplois. L’enjeu qui se profile derrière cette période charnière est majeur. Explications.

L’utopie ou utopia est un mot inventé par l’écrivain anglais Thomas More qui désigne une représentation d’une réalité idéale et sans défaut. Le plus souvent, elle se traduit dans des récits par un régime politique qui gouvernerait parfaitement les hommes, une société sans injustice ou encore une communauté d’individus vivant heureux et en harmonie.

Les hommes semblent s’en être lassés. Plus de rêve d’un monde meilleur, d’un nouvel âge d’or ou de lendemains qui chantent.

A l’opposée, la dystopie ou dystopia est l’exacte contraire de l’utopie. C’est une société qui empêche précisément ses membres d’attendre le bonheur. Parce qu’elle est plus facile à imaginer, la dystopia a inspiré une multitude de récits, de livres ou de films dont 1984, Blade Runner, 2001 Odyssée de l’Espace, Orange Mécanique, Mad Max, Terminator, Matrix ou Minority Report sont les représentations les plus populaires.

A mi-chemin des deux, peut-être verrons-nous naître une troisième voie, la datatopia. Une société dans laquelle les données joueront un rôle majeur et qui rendra leur gouvernance fondamentale. Puisque la data elle-même sera partout, derrière chacun de nos mouvements, de nos choix et de nos actes.

De quoi plaider en faveur d’une donnée maîtrisée, contrôlée, vérifiée, sécurisée, régulée…. De quoi également se rappeler l’importance du rôle de tiers de confiance, qui ne pourra qu’en sortir grandi.