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Thierry Bourguignon : alchimiste du management ?

Face à tout ce qui déstabilise le management d’aujourd’hui (digitalisation, robotisation, millennials…), Thierry Bourguignon invite à envisager le changement et l’adaptation, non plus comme une contrainte, mais comme une opportunité de progrès. Facile à dire. Plus difficile à faire. Heureusement, il nous explique comment, dans son livre : Entreprise : Vers l’excellence. Interview.

1. Bonjour Thierry, pourquoi avoir écrit ce livre… maintenant ?

Durant mes nombreuses interventions en entreprise, j’ai constaté à quel point beaucoup de dirigeants et managers semblent désemparés, démunis, devant la difficulté de leur tâche, face à un environnement de plus en plus complexe, à des changements de plus en plus rapides, et à une évolution radicale du monde du travail liée aux récentes ruptures sociétales (financiarisation et digitalisation de l’économie, robotisation, nouvelles générations…).

Face à ces nombreux défis, il s’agit en effet – au-delà du modèle économique- d’améliorer l’efficacité globale de l’organisation, et d’accroître en même temps l’adhésion et l’engagement des salariés pour une vision partagée des objectifs de l’entreprise.

Le manager doit pour cela à la fois s’appuyer sur une culture managériale et des pratiques déjà éprouvées, tout en appréhendant en parallèle les modifications requises pour adapter en permanence l’organisation aux évolutions en cours.

Ainsi, de nombreux exemples de réussites poussent à s’orienter vers une approche de plus en plus transversale de l’entreprise, sortir des croyances anciennes fondées sur la verticalité, la hiérarchie, l’obéissance, le fonctionnement en silos, pour intégrer tout à la fois l’ouverture, l’adaptation aux changements et à l’innovation, le partage d’information entre les parties prenantes, l’approche par processus, l’intégration des attentes des nouvelles générations, et la prise de conscience d’une certaine responsabilité sociétale…

2. Une page de votre livre, ou un passage, qui vous représente le mieux ?

En ce sens, l’idée sous-jacente qui caractérise le plus cet ouvrage livre, consiste à vivre le changement et l’adaptation non plus comme une contrainte, mais comme une opportunité de progrès !

Cela est vrai d’ailleurs pour les entreprises comme pour tout groupe social, dans un environnement en perpétuelle mutation et face aux immenses défis écologiques et de raréfaction de ressources, auxquels nous sommes tous confrontés !

 

3. Les tendances qui émergent à peine et auxquelles vous croyez le plus ?

Il ne s’agit pas selon moi, de présenter une nième mode en matière de management, une nouvelle tendance « disruptive » pour reprendre un vocabulaire en vogue, mais face à tous ces défis revenir à certains « fondamentaux », des pratiques de bon sens, qui permettent à l’entreprise et ses acteurs de retrouver un relatif équilibre dans le déséquilibre !

Bref, une manière de « ré-enchanter » le monde du travail, de l’entreprise et de la réussite !

 

4. Si vous deviez donner un seul conseil à un lecteur de ce blog, quel serait-il ?

Si l’on suit le niveau de stress et de problématiques managériales non résolues dans les entreprises tout particulièrement en France, on serait tenté de dire : si vous êtes déjà dirigeant ou manager ou souhaitez développer une activité, ne faites pas l’économie d’appréhender les fondamentaux de management et d’organisation d’une société.

L’époque du patron omniscient et omnipotent est révolue : place à l’intelligence collective et à l’ »entreprise apprenante » !

Les entreprises qui réussissent et sont pérennes, sont celles qui ont appréhendé et déjà largement intégré ces différentes composantes dans leur fonctionnement au jour le jour !

 

5. En un mot, quels sont les prochains sujets qui vous passionneront ?

Un sujet qui me passionnerait, serait de transposer les règles en matière d’organisation et de management d’entreprise à un niveau plus large, comme au niveau sociétal !… Après tout l’entreprise n’est qu’un exemple de groupe social, et certains principes sont tout à fait transposables à une plus grande échelle !

 

Merci Thierry Bourguignon