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Start up en vente, start up en troc

Mais comment ces entreprises font elles pour gagner de l’argent, alors qu’elles proposent un service gratuit ?

Qui n’a pas entendu cette question au sujet des start up, posée par un non initié.

Il est vrai que les dernières années du web ont vu naître des entreprises se focalisant sur le développement d’application hyper ciblée, faisant tout pour attirer des utilisateurs (en offrant le service gratuitement notamment) et en courant après les effet de viralisation.

Leur crédo est simple : On se focalise sur le produit. On se focalise sur le développement d’une audience. On ne se préoccupe pas de la monétisation tant que l’on a pas plusieurs millions d’utilisateurs.

Dans le B to C, Snapchat, Twitter, Waze, WeChat… sont, ou furent dans cette logique, tout comme Basecamp, Geek Hub, Geekatoo dans le BtoB, ou encore Indiegogo, Quickstarter ou WordPress à mi-chemin entre le B to B et le B to C.

Revenu à notre question de départ : « Comment ces entreprises font elles pour gagner de l’argent, alors qu’elles proposent un service gratuit ? », la réponse est simple.

Elles ne gagnent pas d’argent. Pire, elles ne cherchent pas à en gagner. Elles fonctionnent en fait en deux temps :

  • Une première phase qui peut durer des années dans laquelle elles font du commerce, mais sans argent, sous forme de troc. Les utilisateurs, c’est-à-dire nous, sont des pourvoyeurs de data qui troquons des données que nous générons en utilisant ledit service, en échange de son utilisation gratuite.
  • Une seconde phase dans laquelle, une fois l’audience crée et hyper qualifiée grâce à des données, le media que constitue l’application devient un espace de publicité pour les marques à l’affut des meilleures opportunités de ciblage. Elles poursuivent alors le troc avec leurs utilisateurs et tout en revendant cette fois ci les données troquées à des marques.

L’innovation ne repose donc pas uniquement sur de la technologie ou du marketing, mais aussi sur une manière nouvelle de faire du commerce, avec notamment des données rendant possible la création d’un marché de troc planétaire, afin de revenir ensuite à un commerce plus traditionnel.