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De quelle couleur est le digital ? Et si c’était le vert !

Nicolas Hulot a enfin accepté un ministère. Mais tandis que nous en parlons sur les réseaux sociaux, par e-mail ou au téléphone, que devient la forêt amazonienne ? Enquête au cœur d’une industrie hyper polluante : le digital.

Après la production, la distribution et la consommation énergivores laissant une empreinte écologique, place aux industries digitalivores.

De plus en plus conscient des enjeux écologiques pour la planète, tout un chacun pense spontanément que l’industrie la plus polluante est celle de l’automobile.

Il n’en est rien.

En réalité, selon une étude du CNRS paru en 2012, un adolescent d’un pays développé, en utilisant les nouvelles technologies (connections à Internet, utilisation de son mobile, téléchargement de musique, visualisation de vidéos, etc.) contribuent sans le savoir à polluer autant en une année, qu’un adulte qui conduirait une voiture à essence, 168 000 km la même année.

Sous des airs purement virtuels et immatériels, les nouvelles technologies ont en fait besoin d’énormes infrastructures. Des fermes entières de serveurs, tournant vingt-quatre heure sur vingt-quatre, dans des salles climatisées où l’électricité se consomme dans des proportions insoupçonnées laisse une empreinte écologique désastreuse pour nous permettre d’utiliser nos téléphone portables, écouter de la musique sur nos smart phones ou simplement envoyer ces apparemment si petits et anodins messages de 140 caractères que sont nos tweets.

Les data, leur collecte et leur exploitation, qu’elles le veuillent ou non, se situent au cœur même de ce phénomène. Si bien qu’il sera peut-être un jour judicieux de classer les industries en fonction du volume de données qu’elles utilisent, les rendant plus ou moins digitalivores.

A quand des ordinateurs, des tablettes, des smart phones et des téléphones dont les traditionnelles jauges indiquant le niveau de charge de la batterie, coexisteront ou seront simplement remplacées par des jauge indiquant cette fois ci l’empreinte écologique que nous laissons chaque jour, en rédigeant des SMS, en passant des appels, en publiant une photo sur Snapchat, en acceptant une invitation Linkedin ou en likant simplement sur Facebook ?